L’histoire de Farid commence au Maroc le 27 septembre 1954, quand il naît au sein de la famille Achak, tangéroise de souche comme en témoignent les deux impasses qui portent ce nom.

Son attrait pour la musique se révèle très tôt. Il s’essaie d’abord à la flûte ou à des instruments rudimentaires et bricolés qui tiennent plutôt du jouet. En 1964, à l’âge de dix ans, il passe à la radio de Tanger dans une émission pour enfants, en tant que chanteur. Les premières réactions de son entourage vont en sens divers et ne sont pas toujours positives. Comme il développe un orgelet dans les jours qui suivent, sa mère n’est pas loin d’y voir un « mauvais œil » dû à ce début de célébrité locale !

Au moment où il est sur le point de trouver sa voie en s’intéressant au oud, un événement majeur survient dans la vie de la famille Achak qui décide de s’installer en Belgique, à Bruxelles. Ce sera donc au cours des vacances d’été que commencera son apprentissage de l’instrument. Trois amis de son père lui apportent leur soutien : Ahmed Lahroussi, Mohamed Touzani, un coiffeur bien connu du quartier Emsalah, et Larbi Akrim, plus souvent nommé Larbi Soussi, qui est aujourd’hui professeur à l’institut de musique de Tanger.

Photos, de haut en bas:
Farid à dix ans, l’air très sérieux.

Deux ans plus tard, le décor a changé. On est à Bruxelles... Mais l’instrument n’est pas encore le bon.