À l’âge de 15 ans, Farid reçoit un nouveau luth expédié du Maroc par Ahmed Laroussi. Il fait à cette époque trois ans de solfège à l’académie de Saint-Gilles, tout en poursuivant ses humanités à l’athénée Paul Delvaux. Plus tard, il suivra encore une formation « sérieuse » en sténodactylo, en correspondance commerciale et en informatique. Mais, définitivement, c’est la musique qui l’intéresse par-dessus tout.
Il apprend le oud en autodidacte, en écoutant de la musique orientale allant de la musique populaire marocaine aux grands classiques de la chanson égyptienne. Son frère, vendeur dans le seul magasin de disques arabes, lui apporte une aide précieuse dans ce domaine. Petit à petit, Farid développe par des lectures ses connaissances théoriques des différents modes qui font la richesse de cette musique.
Le jeune musicien se produit au cours de mariages et de fêtes à Bruxelles. Pendant ses vacances à Tanger, il ne reste pas inactif et joue aussi aux côtés de son ami et maître Larbi Akrim. En 1974, il participe à l’émission « Mawâhib » de la télévision marocaine, à Rabat. Il s’agissait d’une émission de jeunes talents qui a révélé des artistes comme Samira Ben Saïd. À cette occasion, il interprète en s’acccompagnant au oud la chanson « Halet layali » de Farid El Atrache.
Quand débute l’époque des cabarets et dîners-spectacles, son père voit avec beaucoup d’appréhension son entrée dans un monde qui ne lui inspire aucune confiance. Mais Farid restera imperméable aux mirages de la vie nocturne. Seule la musique l’intéresse.
Photos:
Ambiance !
Farid à vingt ans. Les rosaces de son oud se sont étendues à son veston !